Extrait de «Bakou, derniers jours»
Olivier Rolin, Seuil 2010, page 174
« Gérard Bobillier, « Bob », fondateur des éditions Verdier, c’est à dire d’une entreprise radicalement, essentiellement étrangère à ce courant de la vulgarité et du lucre qui toujours un peu plus emporte même les choses de l’écrit.
Paysan et philosophe, rocailleux, lumineux, généreux, absolument intolérant à la sottise, féroce, d’une ironie qui n’était pas comme souvent la bonne manière de la futilité mais le rire d’une intelligence profonde. Homme de l’esprit mais homme de la matière aussi, aimant la chair et le vin et tout ce qui est beau ; mais de ces natures fortes dont on se dit qu’elles pourraient être ascétiques aussi bien qu’épicuriennes… »