LE PROGRAMME
Samedi 29 octobre
10h Ouverture de la librairie et du café du Banquet.
15h Conférence inaugurale par Hélène Merlin-Kajman, Travail de la langue ou éthique de la forme ?
16h30 David Bosc, Il faut un frère cruel au langage.
Lecture de l’auteur
18h Stéphane Audeguy, Mon nom est Personne.
Lecture de l’auteur
21h30 Soirée de lecture musicale des textes des écrivains présents
Dimanche 30 octobre
10h Ouverture de la librairie et du café du Banquet.
11h Table ronde avec les écrivains David Bosc, Maylis de Kerangal et Hélène Merlin-Kajman : Comment je travaille la langue.
15h Maylis de Kerangal, Le beau travail.
Lecture de l’auteure
17h Conversation avec Emmanuelle Pagano
Lecture de l’auteure
21h30 Soirée de lecture musicale des textes des écrivains présents par les étudiants avec la participation des musiciens : Louis-Alexandre Borrel (clavier), Adrien Eude (saxophone), Florent Mercier (machines & samples), Loïc Rapatel (guitare), Jonathan Trampon (basse).
Lundi 31 octobre
10h Ouverture de la librairie et du café du Banquet
11h Table ronde avec les écrivains Stéphane Audeguy, Laurent Mauvignier et Emmanuelle Pagano : Comment la langue me travaille.
15h Conversation avec Laurent Mauvignier
Lecture par l’auteur
16h30 Lecture-performance Chimère d’Emmanuelle Pireyre.
Un jour, j’ai rencontré un chercheur en biologie de la reproduction. Je lui ai demandé comment faire un homme-chien. Forme dérivée de ses textes se situant à la lisière entre fiction, poésie et essai, mêlant d’autres modes (conférence, vidéo, radio). Emmanuelle Pireyre (texte et voix), Gilles Weinzaepfle, Olivier Bosson (vidéos).
LES AUTEURS INVITÉS
Stéphane Audeguy né en 1964 à Tours, est écrivain. Il étudie la littérature anglo-saxonne et obtient l’agrégation de lettres modernes. Attiré par le cinéma, il participe à divers courts mé- trages ; il enseigne l’histoire du cinéma et des arts dans les Hauts-de-Seine. À partir de 2005, il publie aux Éd. Gallimard : La Théorie des nuages, roman in- classable et poétique récompensé par de nombreux prix, dont le Grand Prix Maurice Genevoix de l’Académie Française ; Fils unique (2007), Prix des Deux Magots 2007 ; Nous autres (2009) ; Rom@ (2011). Cette rentrée 2016, accueille Histoire du lion Personne (Le Seuil, Fiction & Cie, 2016) – manière de fable animalière qui se donne au lecteur comme un conte philosophique. Il a publié par ailleurs cinq essais et récits, dont Petit éloge de la douceur (Folio, 2007).
David Bosc né en 1973 à Carcassonne, est écrivain et traducteur de l’italien et l’anglais. Il suit des études supérieures en sciences politiques à Aix-en-Provence. Il vit ensuite à Paris, Marseille et Varsovie, avant de s’installer en Suisse, à Lausanne, où il travaille aujourd’hui pour les Éd. Noir sur Blanc. Il a publié deux romans chez Allia (Milo et Sang lié) et deux récits aux Éd. Verdier : La Claire Fontaine (rééd. Verdier poche, 2016), Prix Thyde Monnier de la SGDL 2013 et Mourir et puis sauter sur son cheval, qui reçoit le Prix Michel Dentan 2016. « Après avoir transfiguré les derniers jours de Gustave Courbet, D. Bosc donne voix à une jeune femme défenestrée, danseuse aussi ardente que tourmentée. Encore une fois un texte de peintre.» (Camille Thomine, Le Magazine littéraire, mars 2016).
Maylis de Kerangal est née en 1967 à Toulon. Après avoir étudié l’histoire, la philosophie, l’ethnologie, elle se consacre à l’écriture et publie ses romans et récits chez Verticales, notamment : Je marche sous un ciel de traîne (2000) ; La Vie voyageuse (2003) ; Ni fleurs ni couronnes (2006) ; Corniche Kennedy (2008). Elle crée en 2004 les Éd. du Baron Perché (jeunesse). Elle participe à la revue Inculte. Son roman Naissance d’un pont, publié en 2010, remporte le prix Médicis. En 2014, elle est la première lauréate du «Roman des étudiants France Culture/Télérama» pour Réparer les vivants, roman couronné de nombreux autres prix. En 2015, elle publie, toujours chez Verticales, À ce stade de la nuit, magnifique méditation autour du nom Lampedusa. Son dernier récit, Chemin de table est paru aux Éd. du Seuil, coll. « Raconter la vie », en 2016.
Laurent Mauvignier est né à Tours en 1967. Il obtient le diplôme d’arts plastiques des Beaux- Arts en 1991. Depuis Loin d’eux paru en 1999 aux Éd. de Minuit, il a publié sept romans, mais également des récits et textes pour le théâtre, des écrits pour la télévision et le cinéma. Son univers est celui d’êtres en prise avec le réel, essayant de vivre leurs rêves malgré l’impossibilité que leur oppose la vie, et qui tentent de surmonter leurs traumatismes (qu’ils soient personnels – un suicide, une disparition – ou collectifs – le drame du Heysel, la guerre d’Algérie). Son dernier roman, Continuer, Éd. de Minuit, septembre 2016, conte l’histoire de Sibylle qui, promise à un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Elle conçoit alors ce projet fou de partir plusieurs mois à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, avec Samuel, afin de sauver ce fils qu’elle perd chaque jour davantage.
Hélène Merlin-Kajman née en 1954 à Paris, est professeure en littérature française, essayiste et écrivaine. Ancienne élève de l’École normale supérieure (Paris), puis agrégée de lettres modernes, elle a d’abord enseigné dans le secondaire, puis réalisé une thèse de doctorat sous la direction de Louis Marin, intitulée Le Public au XVIIe siècle, entre corps mystique et personne fictive. Elle a créé l’Observatoire de l’Éducation dans le but de discuter des problématiques de la pédagogie et de la
didactique. Membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2009, elle est aussi la créatrice et la directrice de la revue littéraire et culturelle en ligne Transitions, dont le manifeste dit notamment ceci : « Nous jugerons que des œuvres sont belles et plus que d’autres valent, plus intenses et plus parlantes, plus décisives : nous voulons que les cœurs battent, et qu’ils le disent. » Elle a publié plusieurs romans, dont Le Cameraman (Minuit,1983), Avram (Zulma, 2002). Son nouvel ouvrage, Lire dans la gueule du loup. Essai sur une zone à défendre, la littérature, est paru chez Gallimard en 2016.
Emmanuelle Pagano née en 1969, dans l’Aveyron, est écrivaine. Elle a fait des études en esthétique du cinéma. Agrégée d’arts plastiques, elle vit et travaille sur le plateau ardéchois. Elle est l’auteure d’une douzaine de livres, romans, récits, nouvelles, majoritairement parus chez POL, et de textes publiés sous forme de revues et d’ouvrages collectifs. Ses livres sont traduits dans une dizaine de langues. Son dernier ouvrage, Lignes & Fils, est paru en janvier 2015 ; c’est le premier volume de la Trilogie des rives, qui interroge la relation de l’eau et de l’homme, du naturel et du bâti, la violence des flux et celle des rives qui les contraignent. Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis (avril 2013/septembre 2014). Elle sera en résidence à La Maison du Banquet en 2017.
Emmanuelle Pireyre née à Clermont-Ferrand en 1969, est écrivaine et poète. Après des études de commerce et de philosophie, elle publie depuis 1995. Elle fait d’abord paraître ses textes dans des revues de littérature ou de poésie comme Perpendiculaire, Nioques, ou Hiems ou encore Le Bord de l’eau. Puis en 2000, Maurice Nadeau édite Congélations et décongélations, et autres traitements appliqués aux circonstances en 2000, suivi de Mes vêtements ne sont pas des draps de lit en 2001. En 2006 paraît au Seuil, Fiction & Cie, Comment faire disparaître la terre ? Elle est aussi l’auteure de plusieurs fictions radiophoniques pour France Culture, d’une pièce de théâtre sur la question écologique (Laissez-nous juste le temps de vous détruire, 2012), et fait régulièrement des lectures performances très inventives. En 2012, elle publie Féerie générale, Éd. de l’Olivier, roman couronné du Prix Médicis.