Rencontre avec Gilles Rozier, Mikado d'enfance [L'Antilope, 2019]
samedi 22 février 2020 / 17h
Mikado d’enfance
Quarante ans après les faits, le narrateur revient sur un épisode traumatisant de son enfance : l’exclusion de son collège, pour avoir adressé, avec deux camarades, une lettre antisémite à son professeur d’anglais.
Quelques années plus tard, le narrateur, fils d’une mère juive et d’un père catholique, deviendra spécialiste de culture juive. Que s’est-il passé entre ces deux moments de son histoire ?
Le narrateur tente de décortiquer l’imbrication des conflits politiques des années 1970 et des malaises familiaux. Il retrouve cette question tragique que sa mère a posée devant le conseil de discipline : « Comment voulez-vous que mon fils soit antisémite alors que mon père est mort à Auschwitz ? »
Gilles Rozier continue de creuser l’identité juive et ses enjeux, au plus profond de l’intime.
Gilles Rozier est né à Grenoble en 1963. Traducteur de l’hébreu et du yiddish, écrivain et éditeur, directeur de la maison de la culture yiddish de 1994 à 2014, il a cofondé, en 2016, les éditions de l’Antilope.
Son roman Un amour sans résistance est adapté au théâtre en octobre 2019, dans une mise en scène de Gabriel Debray.
Les ouvrages parus
Par-delà les monts obscurs (éd. Denoël, 1999)
Moyshe Broderzon, un écrivain yiddish d’avant-garde (Presses universitaires de Vincennes, 1999)
Moïse fiction (éd. Denoël, 2001)
La promesse d’Oslo (éd. Denoël, 2003)
Fugue à Leipzig : d’un voyage en Allemagne (éd. Denoël, 2005)
Projections privées (éd. Denoël, 2008)
D’un pays sans amour (éd. Grasset, 2011)
Deux enfants de Bagdad (éd. des Arènes, 2014)
La presse en parle
« Courant autour du tourniquet de son enfance, déjouant avec grâce les nids-de-poule me, myself and I de l’autofiction, Gilles Rozier s’inspire du souffle des vies convoquées pour élaborer un roman initiatique, humble et souvent émouvant » (Antonin Iommi-Amunategui) Lire toute la chronique.
« Avec intelligence, il ne cherche pas à débrouiller complètement ce mikado — lequel apparaît surtout comme une pièce identitaire menée, de livre en livre, par Gilles Rozier » (Raphaëlle Leyris) Lire toute la chronique.